Deux beaux albums en gascon
De qui ei ? chez Canopé éditions
« Un còp èra ua murgueta qui vivèva en montanha… »
A l’arrivée du printemps, une petite souris découvre en se promenant une clochette : a qui peut-elle bien être ? Sa quête à travers l’estive lui fait rencontrer vache , brebis, jument, chèvre, ânesse, chien mais chacun possède déjà sa propre cloche…
Un conte pour les petits, adapté d’une création de la conteuse Armelle Raillon, qui fait découvrir l’univers sonore et animé de la montagne, et joliment illustré par Mayana Itoïz.
Lo Rei de las Agraulas chez Camins
« Que i avè un còp un òmi qu’èra verd com l’èrba… »
La plus jeune des trois filles de l'Homme Vert a accepté d'épouser le Roi des Corbeaux., prince victime d’une malédiction. Mais la jeune femme trahit la promesse faite à son mari de ne pas le regarder lors du coucher : elle devra surmonter une série d'épreuves pour le libérer...
Conte angoissant, mais classique de l’époux -animal , ou JF Blade intègre de nombreux motifs de la tradition et du folklore gascon, et superbement mis en valeur par le dessin de Sophie Vissière.
A relire aussi la version –en français- avec les illustrations de Gilles Rapaport , « Le Roi de Corbeaux »
La course, quésaco ?
La Course landaise est pratiquée depuis toujours dans le Sud-Ouest (Landes et Gers) mais c’est au cours du XIXème siècle qu’elle acquiert sa configuration actuelle, d'abord par l'obligation de pratiquer uniquement dans des lieux délimités, et non librement dans la rue comme auparavant : c'est là dans l'arène que naissent d'abord l'écart puis le saut, les deux figures artistiques de la Course landaise. Ensuite ce fut l'apparition du bétail d'origine ibérique qui se révéle plus apte que le bétail local à la pratique.
C'est à la fin du même siècle que les toreros landais adoptèrent la tenue qu'ils portent toujours aujourd'hui : le pantalon blanc et le boléro de couleur agrémenté de paillettes d'or ou d'argent. La corde et le courdayre (cordier) apparaissent à la même époque ainsi que les tampons au bout des cornes des coursières les plus dangereuses.
Une particularité de la Course (qu'elle partage avec la camarguaise), c'est qu'il n'y a pas de mise à mort ; au contraire le spectacle sert autant à révéler les qualités du torero landais que celles du bétail.
Plus de 450 courses se déroulent chaque année : 120 d'entre elles comptent pour une compétition par équipes, le challenge, et une compétition individuelle, l'escalot : c'est le classement général des écarteurs et des sauteurs qui est recalculé chaque semaine en fonction des résultats des courses du week-end. (la course à l’escalot, quoi…)
La Course, c’est aussi un hymne incontournable, la Marche cazérienne ou Cazérienne, jouée à chaque paséo.
-à la médiathèque vous pouvez lire, entre autres :
L’art au bout des cornes de Gérard Suberchicot (notice)
Ramuntcho, prince des écarteurs de Maurice Violet (notice)
Pour la beauté du geste de Jacques Valat (notice)
Rachou de Bernard Manciet (notice)
L’écarteur d'Emmanuel Delbousquet (notice)
La revue mensuelle de la Course landaise, La Cazérienne
- le programme des courses, sur le site officiel :
http://www.courselandaise.org/calendrier.php