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Les Estivales de l'illustration édition 2022
Pendant 5 jours du 20 au 24 juillet, les Estivales de l’illustration 2022 vous ouvrent grand leurs portes !
Depuis 2014 les Estivales ont pour ambition de créer des rencontres, des échanges autour de l’illustration et de faire découvrir le monde de l’illustration en invitant des illustrateur-rices de renom. Elles sont construites pour les amoureux des livres, les amateurs d’images, les artistes en herbe ou confirmés, et les fous de dessin.
Le labyrinthe est le thème choisi cette année par le maitre de cérémonie, le sérigraphe suisse Christian Humbert-Droz d’où le thème de l’affiche dessinée par sa grande amie Mirjana Farkas autre invitée du festival.
L’édition 2022 est un savoureux mélange d’artistes suisses, espagnols et français. Comme tous les invités précédents ils vous feront cheminer dans leur univers à Sarrant et dans 15 bibliothèques du département (le 20 juillet).
RDV dans les bibliothèques :
A Endoufielle (10 h-12 h) et Sarrant (15 h-17 h) avec Mirjana Farkas
A Mauvezin (10 h-12 h) et Fleurance (15 h-17 h) avec Eva Offredo
A Samatan (10 h-12 h) et L'Isle-Jourdain (15 h-17 h) avec Gaétan Dorémus
A Cazaubon (10 h-12 h) et Vic-Fezensac (15 h-17 h) avec Fanny Dreyer
A Mirande (10 h-12 h) et Masseube (15 h-17 h) avec Haydé
A Plaisance du Gers (10 h-12 h) et Riscle (15 h-17 h) avec Vincent Pianina
A St Clar (10 h-12 h) et Lectoure (15 h-17 h) avec Juan Negrescolor
A Auch (médiathèque intercommunale de Grand Auch Coeur de Gascogne) (10h-12 h) et Centre social et culturel du Grand Garros) (15 h-17 h) avec Isabelle Pralong
Regardez le programme de ces 5 jours, de beaux moments vous attendent et, si vous venez à Sarrant, beaucoup de nouveautés par rapport aux éditions précédentes.
Envol de deux plumes...
Hasard du Grand Calendrier, ce sont deux poètes qui nous ont quittés successivement en ce mois de mai 2022…
Jacques Canut, gersois et auscitain pure souche, fut dans un autre temps enseignant, professeur de Lettres et d’Histoire.
Durant plus d’un demi-siècle il a été surtout poète à temps plein et écrivain inlassable - et inclassable-, tant en français qu’en espagnol, sa deuxième langue de cœur.
Son premier recueil ne fut publié qu’en 1975 : le premier d’une très longue série puisque qu’on en dénombre plus de 150, éditions ou auto-publications, dont son œuvre-fleuve, les carnets confidentiels, minutieusement confectionnés par lui-même, textes d'une dizaine de pages qui, au-delà de l’écriture elle-même, se caractérisent par leur belle mise en page et illustrations de couvertures.
Chacun de ceux-ci est élaboré patiemment selon la méthode évoquée par Canut lui-même, faite d’écriture et de relectures quotidiennes, de découpages de vers et d’agencement de phrases éclectiques, pour infuser telle une distillation lente vers un poème harmonieux.
Baigneuses
Les fontaines tressent l’ombre des chevelures
Les arbres crépitent du feude vos doigts
Liqueurs promises
Vos aiguières perlent de rosées et satin
les espaliers écartelés suffoquent sur la prison de vos nudités
Extrait du recueil « Parenthèse rêve » à La Coïncidence
Gérard Tournadre fut une figure incontournable de la vie théâtrale de la cité auscitaine, avec en étendard la défense de spectacles de qualité pour tous. Il eu aussi mille autres vies, journaliste à la radio, professeur, rédacteur de revue, peintre mais aussi imprimeur et … écrivain.
Formidable conteur au sein de la compagnie du Griot Blanc, il étalé sa passion des livres et des auteurs avec la création de « l’Arbre à Palabre », revue associative qui, malgré une confection précaire, était une merveille de bouillonnement littéraire, où se côtoyait les textes des auteurs classiques et les plumes gersoises.
Ce littéralecteur laisse à notre (re) lecture plusieurs recueils de poésie, Fragrance de Désespéramour ou encore Fragments sans fin. Familier des animations littéraires, notamment celles de la Médiathèque départementale, il fut aussi au cœur de l’hommage rendu à Marius Noguès en 2017 lors de la réédition des œuvres de celui-ci par les éditions du Val d’Adour, en préfaçant les Contes de ma lampe à pétrole et en déclamant avec toute sa faconde et sa verve habituelle quelques précieux morceaux choisis des écrits de l’écrivain-paysan de Haget.
J’aimerai
…Aujourd’hui je suis mort.
Je cherche les traces de mon passage
Avant l’éternelle absence.
La lumière décline déjà.
La pluie
A commencé à prendre possession du ciel
Quand le soleil s’en est allé.
Je suis là-bas,
Au loin,
Là où habitera l’oubli.
Extrait de « Fragments sans fin » chez BOD
PP