DOCUMENTAIRE

François de Smet et Thierry Bouüaert

Dans la « petite bédéthèque des savoirs » aux éditions du Lombard 

« à lire mes trente articles dégoulinants de bonnes intentions, on pourrait croire que m’écrire a pris moins d’une heure… »

C’est la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » qui parle : elle est la voix off, la narratrice de ce récit en bandes dessinées et nous raconte sa propre genèse, celle de son difficile accouchement au lendemain des horreurs indescriptibles de la 2^ème guerre mondiale et de la Shoah.

Un comité de rédaction exceptionnel et pluriethnique, dirigé par Eleanor Roosevelt, veuve du président américain, mais surtout ardente partisane des droits civiques et féministes, met peu à peu en place, entre hésitations, réflexions, propositions et leurs amendements, un texte à vocation universelle pour établir et protéger les droits des humains : on peut d’ailleurs deviner l’intensité du traumatisme des évènements de la Seconde Guerre Mondiale à la réussite de la formulation et de l’adoption en 1948 de cette Déclaration, entre des pays aux idéologies politiques irréconciliables (Est et Ouest) ou aux préceptes religieux diamétralement opposés (Islam et Christianisme)…

Le dessin peut paraître sombre, pas très engageant, mais insensiblement on est entraîné dans cette chronique captivante qui retrace de l’intérieur un moment d’Histoire unique.

A noter aussi l’avant propos éclairé qui plonge dans les origines des droits des hommes, depuis Cyrus le grand en 2500 avant J.C. : une prise de conscience qui dure donc depuis des millénaires, et qui n’est malheureusement pas encore achevée…