Trois jours chez ma tante
Yves Ravey
Marcello Martini a quitté la France depuis une vingtaine d'années quand il est convoqué par sa tante. La vieille dame finit ses jours dans une maison de retraite. Elle lui annonce qu'elle va lui couper les vivres en interrompant le virement mensuel effectué sans faute depuis 20 ans. Et ce n'est pas tout : elle envisage de le déshériter.
Yves Ravey déploie son roman avec lenteur, s'attardant sur les petits détails anodins : les yeux verts de l'auxiliaire de vie, un tube de rouge à lèvres en équilibre sur une tablette, les hortensias desséchés du parc de la maison de retraite, "une paire de lunettes de soleil disposée dans son étui, sur la couverture, à côté d'un journal"…
Ces détails ne font pas avancer l'intrigue. Ils posent un décor, une ambiance. Une écriture sobre au service d'un suspense dévorant, distillé au compte-gouttes, dans une ambiance provinciale et teintée d'humour.
Editions de minuit